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A Day in the Life of a Publisher/Un jour dans la vie d'un éditeur

jeudi 13 juin 2019

One rises early, arrives at café Albatross, and enjoys a cup of tea and a croissant. For one, this is the beginning. For Caroline, this is already her "second" morning. An author arrives, or a prospective translator, or a student for a writing workshop and greetings are exchanged. "Bonjour ! Ça va ?"

The work begins. Communication is of the utmost importance. The sense a particular word carries, the structure of a scene, the spirit of a text must all be translated from thought into speech and made perfectly clear to the intended recipient.

Later, in the afternoon, the work behind the scenes commences. One searches for cover-page photos or try one's hand at translating pages from B&C's website. In this time, one works individually while remaining connected through Messenger or the Cloud. Once again communication —language— is vital. The translation is a practice in mental flexibility. The attention to detail needed can be tiring, but it is incredibly satisfying when one gets the phrase just so. Searching for potential covers is a similar experience. There are thousands of photos and one must find precisely the right one. The photo that suggests an essence of a text, while still capturing the imagination, the attention, of future readers. Books need to be sold after all!

On days that there are writing workshops, the session-leader, Caroline, must be able to listen to a text, internalise it, perceiving its strengths and its weaknesses, and then deliver feedback to the author in a way that is constructive. The variety of texts written from a single prompt is astonishing. The process is quite similar to the writing workshops I have experienced at home; however, my perspective is aligned with the editor instead of with the authors.


After the workshop ends, the participants will chat for a bit, talking about their plans for the weekend or the pieces of advice they found particularly insightful. Eventually they will say their goodbyes, trickling onto rue Pierre Dupont or cours Jean Jaurès, a little bit more certain of the direction they're taking.

One stays behind to talk with Caroline for a moment or two, discussing her responses to specific instances in various texts and the kinds of value different pieces of advice hold. Then one will depart too, mind whirring, cataloguing different techniques, committing as much as one can to memory. A day in the life of a publisher is never quite the same, but is always brimming with the wonderful nuances of language —spoken and written.


Laurel Andersen



Vous arrivez tôt à la brasserie L'Albatros pour savourer une tasse de thé et un croissant. Pour Caroline, il s'agit de son "deuxième" début de journée. Un auteur arrive ou un traducteur pressenti ou encore un participant aux ateliers. "Bonjour ! Ça  va ?"

Le travail commence. La communication est l'aspect le plus important. Le sens précis véhiculé par un mot, la structure d'une scène, l'esprit d'un texte doivent être traduits à partir d'une pensée ou d'une idée informelle en mots et faire immédiatement sens, être totalement limpides pour le destinataire.

Plus tard, dans l'après-midi, le travail en coulisse commence. Vous cherchez des photographies pour illustrer des couvertures de livres ou vous vous vous faites la main en traduisant une ou deux pages du site de B&C.  Tout cela, vous le faites dans votre coin, tout en restant connecté aux autres via Messenger ou sur le Cloud réservé à l'équipe. Une fois de plus, la communication — le langage — est vital.

La traduction relève quant à elle d'une souplesse intellectuelle. L'attention prêtée au détail peut être fatigante mais quand vous réussissez à trouver la bonne formulation, votre satisfaction est intense. Chercher des illustrations pour de futures publications est une expérience similaire. Il y a des milliers de photos et vous devez trouver la bonne. La photo suggère l'essence du texte tout en saisissant l'imagination, l'attention des lecteurs à venir. Après tout, les livres sont là pour être vendus !

Les jours où il y a atelier d'écriture, celle qui les anime, Caroline, doit être capable d'écouter un texte, de l'intérioriser en percevant ses points forts et ses maladresses avant de donner son avis sur le texte d'une manière qui soit constructive pour l'auteur. La méthode  est semblable à celle que j'ai vue par ailleurs au Canada d'où je viens, mais avec Caroline, je me trouve davantage du côté de l'éditeur que de celui des auteurs. Après la fin de l'atelier d'écriture, les participants vont bavarder un peu, parler de leurs projets pour le week-end ou discuter de certains conseils qu'ils sont trouvés particulièrement éclairants. Ils se diront au revoir avant d'emprunter la rue Pierre Dupont ou le cours Jean Jaurès, un peu plus sûrs, désormais de la direction à prendre.

Vous restez encore quelques minutes avec Caroline pour avoir des précisions sur certaines de ses réponses par rapport aux textes produits et entendus et sur les conseils qu'elle a donnés à propos des figures de style et de certaines tournures. Puis, vous partirez à votre tour, la tête encore frémissante, à cataloguer les différentes techniques apprises et à les mémoriser du mieux possible.

Les journées dans la vie d'un éditeur ne se ressemblent jamais tout à fait, mais abondent toujours des merveilleuses nuances de la langue, aussi bien écrite que parlée.


Laurel Andersen


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