Camille Dasz, jeune écrivain parisien, a répondu à nos questions.

Vous êtes depuis peu édité aux Éditions Brandon, mais vous n’en étiez pas à votre coup d’essai ?

En effet, j’avais déjà écrit une série de nouvelles dont quatre sont sorties sous le titre de Jeunesses perdues. J’y exprimais déjà un thème que j’affectionne particulièrement, celui de la jeunesse d’aujourd’hui un peu perdue qui cherche de nouveaux repères. Pour moi, ce n’est pas anodin de vivre à cette époque charnière entre deux siècles et même deux millénaires.

Ainsi dans Itinéraire d’un séducteur désabusé, j’ai créé le personnage d’un jeune médecin qui joue les Dom Juan et n’arrive pas à se fixer dans une relation. Il ne veut pas s’engager avec une femme, avoir des enfants, s’enfermer dans une vie trop conventionnelle.

Vous êtes-vous inspiré de votre vision personnelle de la vie ?

Le personnage de ma novella est un Dom Juan quadragénaire moderne. Il se comporte en prédateur, c’est un libertin. Toutefois, il sent venir les premières rides et la vieillesse avancer à grands pas. C’est un homme d’aujourd’hui, il se pose des questions, il doute, mais n’arrive pas à s’engager pour autant.
Ce n’est pas tout à fait moi puisque je n’ai que 33 ans. Je suis parti de chez moi très jeune, à 16 ans, pour suivre des études à Paris. Cela m’a donné une certaine liberté pour découvrir la vie. Après le bac, je me destinais à des études en Sciences Humaines. J’ai rencontré beaucoup de monde et j’ai commencé à écrire.

J’ai eu un moment où j’avais du mal à m’engager dans mes relations affectives. Les jeunes de ma génération ont souvent entendu le conseil  « Profite de la vie, amuse-toi », ainsi ils hésitent à s’engager dans une vie de famille et, quand ils le font, c’est beaucoup plus tard que leurs parents.

Il y a beaucoup de références à Alfred de Musset dans votre texte, on y trouve un esprit romantique.

Oui je me suis inspiré d’Octave, le personnage de Confessions d’un enfant du siècle, qui s’adonne à la débauche par dépit mais cherche l’amour véritable et absolu. C’est aussi l’histoire amoureuse et tumultueuse de Musset avec George Sand. Mais au final, le côté romantique s’efface et la séduction amoureuse se fait plus directe, car nous sommes bien au XXIe siècle et mon séducteur est lui-même un enfant de ce siècle.

Comment s’est passée l’élaboration de votre texte ?

Je voulais reprendre le thème de la jeunesse mais le traiter différemment. J’avais déjà suivi des ateliers d’écriture, c’était assez convivial mais cela n’allait pas assez loin.

C’est alors que j’ai rencontré Caroline Nicolas et j’ai suivi ses ateliers littéraires à distance par visioconférences. Elle m’a accompagné dans mon travail d’écriture durant un an et demi, ce qui m’a permis d’avancer jusqu’à l’édition.

Avec Caroline, j’ai trouvé un regard professionnel, une relecture critique et constructive de mes textes et, ainsi, j’ai pu m’améliorer et acquérir une certaine maîtrise jusqu’à produire un texte qui puisse être publié.

Cette rencontre a été une grande chance pour moi et m’a plongé dans une dynamique créative.
J’ai encore des projets, j’espère poursuivre ce travail d’écriture dans lequel je me sens bien.
Nous fêterons bientôt comme il se doit la sortie de cette novella, car contrairement à d’autres maisons d’édition, les auteurs sont soutenus après la parution de leur livre.

Il est possible, tout au long de l'année, de s'inscrire à un atelier littéraire à distance pour découvrir l'écriture avec Caroline Nicolas.

Itinéraire d'un séducteur désabusé est publié dans la collection Les Petits Plus, qui sont offerts à de nombreuses occasions.

Flânez dans le catalogue de la maison ou visitez le site dédié de Camille Dasz.

Françoise Daudeville