On sait peu de choses de Caroline Brandon, écrivain et photographe.

Mais le personnage principal de son récit parodique Le sourire du Sphinx, paru aux Éditions Brandon, nous raconte avec humour et dans un langage aussi soutenu  que classique qui accentue encore le comique, son expédition en Grèce avec une équipe de cinéma qu’il est chargé de conduire jusqu’au sphinx de l’île de Naxos.

On sait, de manière avérée, que le sphinx des Naxiens est une sculpture funéraire du Ve siècle avant notre ère, retrouvée sur l'île de Naxos, dans les Cyclades, au XIXe siècle. La statue représente un être fabuleux à tête de femme, ailes d'oiseau et pattes de lion. Dans la mythologie, la Sphinge, puisque c'est une femme, était chargée de poser une énigme. Œdipe fut le seul à la résoudre.

Mais, dans le récit de Caroline Brandon, rien ne se passe comme prévu : les mésaventures de notre guide tournent à l’épopée héroï-comique.

L’équipe du film porte des noms évocateurs : Realisator, Sonor et Operator, qui deviennent des personnages de récit  burlesque. Notre guide-interprète tente de rester calme et de faire de son mieux pour permettre au trio d’arriver à bon port, quitte à se priver de dîner, les jours où il a fallu dispenser un grand nombre de pourboires aux autochtones et où sa carte bancaire ne fonctionnait pas dans le seul distributeur disponible.

Quant à la réussite de l'expédition, c'est une autre histoire !

Et autant le dire tout de suite : que les mysogynes s'abstiennent de se faire livrer Le sourire du Sphinx... Ils en prendraient pour leur grade !

Françoise Daudeville