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Questions à Marie-Laure Depaulis

mercredi 1 juillet 2015

De-ci de-là.

C’est le nom d’un personnage qu’elle a créé et, plus encore, une manière d’envisager la vie.

Aller de-ci de-là, s’y arrêter.

Y glaner des arômes délicats et quelques textures inattendues.

Regarder.

Regarder encore.

Capturer des bouffées d’air et en comparer la douceur puis laisser le temps aux sensations de s’installer, de s’épanouir, comme on laisse au café grec le temps de déposer son marc. Doucement.

Transformer les gestes mécaniques du quotidien en actes poétiques. Comme on a écouté le son des rues en divaguant, écouter celui des phrases qui se construisent d’elles-mêmes. Les faire claquer à l’orée du silence. Plusieurs fois. Comme on sert le thé à la menthe au Maroc. Pétrir des histoires dans cette matière-là.

Et saupoudrer les mots, de-ci de-là.

Marie-Laure Depaulis, qui a publié Sélène ou les murs oraculaires aux Éditions Brandon, a répondu à quelques questions que nous lui avons posées.

Comment vous est venue l’envie d’écrire ?

J’écris parce que la musique des mots qui s’entrechoquent sonne à mon oreille comme la plus belle et la plus essentielle des mélodies.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour Sélène ou les murs oraculaires ?

Une seule : Athènes !

Vous êtes aussi conteuse. Comment préparez-vous une séance de conte ?

En parlant, beaucoup, tout le temps, toute seule, à des oreilles patientes, à des murs silencieux. Et en me taisant aussi, pour mieux faire claquer les mots à l’orée du silence.

Quel est votre public préféré ?

Celui qui plonge avec moi, tête la première, dans les histoires que j’imagine.

Avez-vous un livre en préparation ?

Je prépare, avec le plasticien Peter Weir et l’éditrice Rafaèle Wintergerst, aux éditions Winioux en Lozère, un livre pour septembre 2016. Il s’agit d’un conte pour enfants intitulé La girafe qui voulait mesurer la douceur de l’air de-ci de-là dans lequel on croise une girafe qui joue les scientifiques dans le désert, un sablier qui ne sait pas compter, quelques cartes et au moins un mensonge embarrassant. Le livre sera annoncé par une promenade contée que j’animerai à Mende, entre le 7 et le 10 juillet 2016, au cours du festival de théâtre de rue, le 48ème de rue. Peter Weir investira les murs de la ville, proposant des fresques qui correspondront aux différentes étapes de la balade contée, et qui deviendront ensuite les illustrations du livre.

http://ml.depaulis.free.fr/


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